La Meloukhia, un plat oriental à découvrir d'urgence

Faites le plein de minéraux avec ce plat délicieux

Découvrez la corète potagère

Dans la famille des super-aliments très peu connus en France, je demande... la corète potagère. C'est une petite plante originaire d'Inde. Très présente au moyen-orient où elle est cultivée pour créer des toiles de jute très solides, elle est aussi réduite en poudre pour un usage culinaire très particulier. Cette plante regorge de calcium (2 grammes pour 100 grammes de poudre), mais aussi de phosphore, de potassium, de magnésium et j'en passe. C'est donc un super-aliment, pourtant très méconnu en occident.

La Molokheya, plat de fête

On la trouve en Tunisie et en Egypte principalement, mais elle est présente dans tout le bassin méditerranéen sous des noms différents et avec quelques variantes. C'est essentiellement un plat de fêtes en raison de son temps de cuisson (ou plutôt de mijotage, un peu à la manière d'une daube). J'ai eu envie de vous partager ma recette, certes longue mais très simple à réaliser.

La réalisation de la Mloukhiya

La première étape de la recette consiste à délayer à froid un sachet de poudre de Meloukhia dans 20 cl d'huile neutre en goût (tournesol le plus souvent).
Il faut ensuite chauffer le mélange jusqu'à ce qu'il prenne une consistance de crème pâtissière. Utiliser un grand plat en fonte dans l'idéal, ou un plat passant au four.
La deuxième étape consiste à ajouter l'eau. Ajouter en tout ou partie 2 litres d'eau, en mélangeant de manière à éviter les grumeaux. Cet apport se fait sous le feu, car il doit légèrement bouillonner.
Pas de panique si des grumeaux apparaissent, il vous suffira de mixer le mélange à l'aide d'un mixeur à pied.
Troisième étape, la cuisson. Après 20 minutes environ, le mélange devient stable et homogène. Vous pouvez alors le placer sous une source de chaleur pour 2 heures minimum et jusqu'à 12 heures si vous en avez la possibilité. Pendant ce temps, le mélange peut frémir ou simplement cuire très lentement. Chaque mode de cuisson apportera un résultat différent mais toujours agréable. Pour ma part, je le pose au dessus du poêle à bois où il reste parfois 24 heures non-stop. Il peut rester à feu minimum sur une gazinière, dans un four solaire ou autres. Comme la préparation est stable, elle ne nécessite aucune surveillance. Da,s ce cas, laisser couvert pour éviter une trop grande évaporation.
Le mélange est cuit quand la surface devient légèrement brillante (l'huile remonte en surface).
Dernière étape, l'ajout de la viande. On peut ajouter n'importe quelle viande à mijoter, que ce soit du porc, du boeuf (à bourguignon par exemple), de l'agneau... pour environ 1 kg. La viande doit être à température ambiante. Elle peut avoir été détaillée, marinée ou non, revenue avec des oignons ou simplement crue. Le temps de cuisson est celui de la viande.

Comment accompagner sa Meloukhia

J'ai consommé la mloukhia de plusieurs manières. Simplement trempée dans du pain comme au Maghreb où ce plat est appelé "le plat qui ne finit jamais", avec de la graine de couscous, du riz, de la purée, de la polenta, ou... des frites comme sur la photo, c'est à vous de faire l'essai.
Ce plat se réchauffe car comme la daube, il n'en sera que meilleur.
Attention, ce n'est pas une légende, ce plat est très addictif, et risque d'entrer rapidement dans le top 10 de vos plats préférés! Si jamais vous franchissez le pas compte tenu du temps de cuisson. Vous êtes prévenus...

Avis aux spécialistes

J'ai écrit cette recette à partir de mes recherches sur le net dans un premier temps, et avec les conseils avisés d'un ami d'origine tunisienne. Je l'ai améliorée en la simplifiant afin de la rendre accessible et compatible avec le mode de vie moderne. Mais je suis avide de conseils de spécialistes, alors n'hésitez pas à partager vos petits "trucs" ou à me corriger si besoin!


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